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Scientifiques à la rescousse

Derrière les lourdes menaces qui pèsent sur notre fragile environnement se cache une lueur d'espoir. Les espèces animales peuvent compter sur des alliés tenaces, des ambassadeurs de leur détresse qui militent au nom de leur survie. Ces personnes n'hésitent pas à monter aux barricades, à interpeler les gouvernements et à mobiliser des populations entières. Ensemble, elles donnent une voix aux efforts de conservation. Voici quelques-unes de ces personnalités d'ici et d'ailleurs qui dédient leur vie et leur carrière à promouvoir la sauvegarde de notre planète.

David Suzuki

Né le 24 mars 1936 à Vancouver (Colombie-Britannique), ce généticien de formation est célèbre pour sa promotion des activités scientifiques et ses prises de position environnementales. Depuis 1979, c'est également l'animateur de l'émission The Nature of Thingsdiffusée dans une cinquantaine de pays et faisant la promotion des beautés de la nature tout en sensibilisant le grand public aux menaces auxquelles elle doit faire face. Plus récemment, David Suzuki est devenu un porte-parole impliqué en ce qui a trait aux changements climatiques. Convaincu qu'il s'agit d'un problème réel et sérieux, il profite de toutes les tribunes pour interpeler les gouvernements, mais aussi les industries et le grand public. David Suzuki est, entre autres, récipiendaire du prestigieux prix Kalinga de l'UNESCO (1986), la plus haute distinction internationale dans le domaine de la vulgarisation scientifique. Il est également officier de l'Ordre du Canada (1976).

http://www.davidsuzuki.ca/

« The human brain now holds the key to our future. We have to recall the image of the planet from outer space: a single entity in which air, water, and continents
are interconnected. That is our home. »

David Suzuki

Hubert Reeves

Cet astrophysicien est né à Montréal le 13 juillet 1932. Il a enseigné la physique à l'Université de Montréal et a été conseillé scientifique pour la NASA. Depuis 1965, il vit en France et est directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Ces dernières années, Hubert Reeves multiplie les conférences et les entrevues concernant son souci grandissant au sujet du sort de notre belle planète. Depuis 2001, il est le président de la Ligue ROC, une association nationale en France dont les objectifs sont de préserver la faune sauvage et de défendre les droits et les intérêts des non-chasseurs. Se proclamant un éternel optimiste, Hubert Reeves reste lucide devant les changements environnementaux causés par l'humain, mais il ne manque jamais de souligner les résultats positifs obtenus. Parmi les distinctions reçues, mentionnons : Chevalier de la Légion d'Honneur en France (1985) et officier de l'Ordre du Canada (1991).

http://www.hubertreeves.info

« Il y a quelque chose à faire de ces quelques décennies que la nature nous accorde : prendre résolument, et sans faillir, le parti d'embellir la réalité. »

Hubert Reeves

Wangari Maathai

Elle est née au sein d'une famille paysanne du Kenya le 1er avril 1940. Élève douée, elle étudie en sciences biologiques au Kansas (États-Unis) avant de poursuivre ses études en Allemagne, puis dans son Kenya natal. Elle y est d'ailleurs la première femme à obtenir un doctorat. En 1977, elle fonde le mouvement Ceinture verte (Green Belt) dont l'objectif était de prévenir la déforestation et l'érosion des sols kenyans. Plus de 20 millions d'arbres ont ainsi été plantés, donnant du même coup l'occasion à des milliers de femmes d'obtenir un emploi et une plus grande autonomie. Élue au Parlement du Kenya en décembre 2002, elle est nommée ministre adjointe à l'Environnement, aux Ressources naturelles et à la Faune sauvage. Elle siège au conseil de nombreuses organisations, notamment au conseil du Secrétaire général aux Nations Unies sur le désarmement et de l'Institut Jane Goodall. Plus récemment, elle a participé à la création de l'Arche de Noé verte en Arctique pour la préservation des espèces végétales. Elle est récipiendaire du prix Nobel de la paix (2004).

http://www.wangarimaathai.com/

« You must not deal only with the symptoms. You have to get to the root causes by promoting environmental rehabilitation and empowering people to do things for themselves. What is done for the people without involving them cannot be sustained. »

Wangari Maathai

Sheila Watt-Cloutier

Cette activiste écologiste inuite est née en 1953 à Kuujjuaq (Grand Nord canadien) au Québec. Elle a étudié la sociologie et la psychologie à l'Université McGill (Montréal). Sheila Watt-Cloutier a dédié sa vie professionnelle à l'amélioration du sort des communautés autochtones des régions polaires, principalement celles du Canada, de l'Alaska, de la Russie et du Groenland. Depuis plus d'une dizaine d'années, elle parvient à faire reconnaître les répercussions de la présence de polluants organiques persistants dans l'Arctique et sensibilise la population et les industries aux effets des changements climatiques dans cet écosystème fragile. En 2002, elle est devenue présidente de la Conférence circumpolaire inuit, poste qu'elle a occupé jusqu'en 2006. En 2005, elle a déposé à la Commission inter-américaine des droits de l'homme, conjointement avec 62 autres Inuits, un rapport de 167 pages démontrant que les changements climatiques liés à la pollution causent des préjudices à son peuple. Sheila Watt-Cloutier a reçu le prix Champions de la Terre de l'ONU en 2005 et a été nommée officier de l'Ordre du Canada en 2006.

http://en.wikipedia.org/wiki/Sheila_Watt-Cloutier

« L'impact des changements climatiques sur l'Arctique est un signe précurseur de ce qui attend le reste du monde. »

Sheila Watt-Cloutier

Jane Goodall

Primatologue, éthologue et anthropologiste, cette passionnée de la vie sauvage a vu le jour le 3 avril 1934 à Londres (Angleterre). Elle est mondialement connue pour ses études menées sur les chimpanzés dans la région de Gombe; sa découverte la plus importante étant sans contredit la fabrication et l'utilisation d'outils par les grands primates, un comportement qu'on attribuait exclusivement à l'humain. En 1977, elle fonde l'Institut Jane Goodall dont la mission est de promouvoir la recherche, l'éducation et la conservation de la faune. Jane Goodall consacre plus de 300 jours par année à donner des conférences dans le monde entier afin de faire circuler un message d'espoir en l'avenir et d'encourager les plus jeunes à poser des gestes concrets pour améliorer le sort de la planète. Lauréate de nombreux prix, elle a été notamment désignée par la Reine Élizabeth II Commandeur de l'Empire britannique (1996) et nommée Messager de la paix des Nations Unis par le Secrétaire général Kofi Annan (2002).

http://www.janegoodall.org/

« Only if we understand can we care. Only if we care will we help. Only if we help shall they be saved. »

Jane Goodall

Patrick Moore

Né en 1947 en Colombie-Britannique (Canada), Patrick Moore est un écologiste activiste mondialement connu. Détenteur d'un doctorat en écologie, il est le cofondateur de Greenpeace; il a servi neuf ans comme président de Greenpeace Canada et sept ans, comme directeur de Greenpeace International. En 1986, il quitte l'organisation et fonde ensuite Greenspirit, un service de consultants en politiques environnementales et en communication dans les domaines des ressources naturelles, de la biodiversité, de l'énergie et des changements climatiques. Membre du comité des directeurs de l'Alliance des Forêts de la Colombie-Britannique, il a mené le processus de développement d'une « foresterie durable » qui a été adopté en majorité par l'industrie. Il a notamment écrit Green Spirit – Trees are the Answer, un livre traitant de foresterie et d'environnement.

http://www.greenspirit.com/home.cfm

« Global warming is the most difficult issue facing the scientific community today in terms of being able to actually predict with any kind of accuracy what's going to happen. »

Patrick Moore